Parce qu’elle est inévitablement liée à la réussite scolaire dans de nombreux domaines et sur du long terme, la production d’écrit est l’un des grands enjeux de l’école élémentaire.
L’art de l’écriture est souvent associé à des niveaux de classe avancés dans l’inconscient collectif. Pourtant, de plus en plus d’enseignants proposent à leurs élèves de construire et produire des écrits dès l’acquisition des bases de la lecture.
Démystifier la production d’écrit
Cette activité a souvent du mal à intéresser les jeunes élèves parce qu’elle demande une gymnastique intellectuelle plurielle : phonologie, lecture, graphisme, imagination, association d’idées, puis orthographe, conjugaison, grammaire, vocabulaire, etc.
Il faut savoir jongler entre de nombreuses notions et de ne pas se décourager, car comme c’est fréquemment le cas, la réussite se trouve dans l’entrainement régulier.
La production d’écrits peut souvent déstabiliser les enfants, et parfois même les professeurs des écoles qui cherchent des supports clés en main et progressifs à leur proposer.
Beaucoup d’entre eux sont devenus adeptes du jogging d’écriture. Cette méthode qui consiste à mettre en place un entrainement court (entre 5 et 15 minutes) mais répété (2 à 3-4 fois/semaine) se révèle particulièrement efficace pour progresser en expression écrite.
Apprendre à rédiger, pas-à-pas
En élémentaire, notamment au cycle 2, le pas-à-pas est un bon moyen de faire adhérer tous les types d’élèves à cet exercice : construire une phrase par transformation ou à partir de structures grammaticales connues, écrire la réponse à une question, compléter des textes, écrire une liste ou une énumération, écrire à partir d’un champ lexical, par imitation, etc.
C’est ce que propose Graziella Clément dans le support de classe Ateliers d’écrits courts au CP dont l’objectif est de faire produire chaque jour des écrits à des apprentis lecteurs, en alternant situations d’apprentissage et exercices d’entrainement en autonomie. Les séances sont introduites par un poster illustré et placent les élèves dans une démarche active d’encodage, de développement, de syntaxe et de compréhension. Comme souvent aux éditions Jocatop, l’ensemble est complété par une application de vidéo projection disposant d’un outil éditeur.
L’essentiel est bien de rendre l’élève autonome et acteur de son expression écrite, et surtout qu’il y prenne du plaisir !
Écriture et autonomie
C’est dans cet objectif précis qu’Anouchka Dewilde et Pierre Brasselle ont conçu Le Chapeau à histoires. Il s’agit d’une boite à outils au look attractif qui propose de multiples sujets d’écriture au travers de cartes thématiques. Cette approche permet de balayer les préjugés sur cette activité et de développer l’imaginaire de chacun. Des débuts de phrases, des pistes de travail, des situations originales ou surréalistes sont d’abord proposés et sont complétés par des astuces et conseils sur les différentes étapes de la construction du discours et sa vérification.
Tout est fait pour que les élèves des cycles 2 et 3 progressent en production d’écrit et apprécient ce moment.
L’écriture, comme la lecture, est une gymnastique mentale qu’il est important de désacraliser, de démystifier assez tôt pour mieux l’appréhender. Elle se cultive grâce à un entrainement régulier. L’expression de jogging d’écriture est bien choisie, c’est avec la répétition qu’on y prend goût !