Une récente étude établie par l’ONG Save the children, affiche un chiffre inquiétant : 74.
Fermeture des écoles : une période troublante
74, c’est, en moyenne, le nombre de jours d’éducation perdus par les enfants dans le monde en raison de l’épidémie de COVID-19. Cela représente près d’un tiers d’une année scolaire.
Au pic de l’épidémie, 91% des élèves du monde n’étaient pas scolarisés du fait de la fermeture massive des écoles. Aujourd’hui, « près d’un an après la déclaration officielle de la pandémie mondiale, des centaines de millions d’enfants ne sont toujours pas scolarisés », déplore Inger Ashing, présidente de l’ONG dans un communiqué du mardi 2 mars.
Elle alerte les dirigeants du monde sur la nécessité de faire du retour en classe une priorité pour le bien-être des enfants. L’école est précieuse parce qu’elle est un lieu neutre qui peut transmettre les savoirs et accueillir chaque enfant de la même manière, quel que soit son quotidien familial. Au-delà des simples apprentissages, elle est le garant d’un cadre respectueux pour tous et offre une vie sociale indispensable au bon développement des enfants.
La fermeture des écoles a contribué à creuser les écarts déjà présents non seulement entre pays riches et pays pauvres, mais aussi au sein même des pays : différents niveaux de vie, de culture, d’alphabétisation, différents territoires, taux de connexion, équipements, etc.
Dans ce contexte, le niveau scolaire des élèves ne dépend plus essentiellement de l’école, mais d’une multitude de facteurs environnementaux liés à la qualité de vie de l’enfant. Save the Children s’inquiète plus globalement des effets sociétaux de la non-scolarisation des mineurs, qui s’exposent à un risque plus élevé de travail dissimulé, de mariage précoce, de maltraitance en tous genres.
L’ONG appelle les gouvernements et donateurs à aider le Partenariat mondial pour l’éducation pour qu’il puisse atteindre son objectif de 5 milliards de dollars d’ici à 2025.