« Les mathématiques, c’est aussi du français »

En 2019, une enquête TIMSS, a été lancée et elle était chargée d’évaluer au niveau international les capacités des élèves de CM1 en mathématiques et en sciences. Publiée en décembre 2020, cette enquête montrait tout d’abord que la France ne faisait pas partie des bons élèves. Si l’on peut toujours s’interroger sur l’intérêt de ces classements internationaux, il convient néanmoins de tirer profit des conclusions qui ont été faites.

La résolution de problèmes passe par la compréhension de l’énoncé

Quel enseignant ne s’est-il pas un jour livré à cette remarque qui semble être frappée au coin du bon sens ? Quel enseignant n’a-t-il pas constaté que, pour résoudre un problème mathématique, les élèves n’étaient pas seulement freinés par leur difficulté à entrer dans l’abstraction, mais qu’ils l’étaient aussi parce qu’ils comprenaient mal un énoncé, parce qu’ils ne maitrisaient pas le lexique approprié, ou bien parce qu’ils peinaient à énoncer la réponse à la question de manière claire et intelligible ?

On constate tout d’abord que, les mathématiques, lorsqu’elles sont enseignées en classe, placent très souvent les élèves en difficulté, parfois même en échec, car ces derniers ont des soucis de compréhension. Par ailleurs, ils ne maitrisent pas assez le lexique spécifique de cette matière. Enfin, la syntaxe de leur réponse est également souvent approximative.

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Les séances langagières ciblées : des clés d’amélioration

Depuis, à l’appui des conclusions de l’enquête TIMSS, quelques pédagogues ont proposé des remédiations. Leurs analyses montrent qu’il est indispensable de faire un lien entre raisonnement et compréhension.

Pour ce faire, l’enseignant doit préparer des séances langagières spécifiques pour chacun des domaines des mathématiques : Nombres et calculs, Grandeurs et mesures, Espace et géométrie.

En effet, il semble que les améliorations reposent essentiellement sur ce travail spécifique et que l’abstraction n’est pas seulement à l’origine de l’échec. Acquérir les bases du langage scientifique permet donc de libérer les élèves d’un frein à la compréhension.

En d’autres termes, il ne suffit pas de compter sur la répétition ou la systématisation des exercices en mathématiques pour faire progresser les élèves. Il faut, en revanche, privilégier le travail spécifique et en contexte. Une démarche plus que nécessaire pour redonner confiance et envie à des élèves qui, par rapport à l’enquête précédente (celle de 2015), semblent avoir perdu beaucoup de leur enthousiasme pour cette matière.

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